La Mer
Le chant du tud vor
Le chant du tud vor se réveil en moi, en même temps que sa mélancolie. Je me laisse alors submerger et plonge dans des rêves semi-éveillés.
Je descend du train, le vent frai et salé empli mes narines et anime le flot de mes veines. Aussitôt, comme atirée, je me dirige vers le rivage. Mes pieds nus s'enfoncent dans le sable, et longent la côte, bercés et entrainés par la douce mélodie venant de la mer. Je me sens maintenant apaisée, et mon regard se tourne vers le large. Je ne peux plus m'en détacher, tous mes sens s'en imprègnent, je glisse vers l'avenir et l'aventure.
Saxophone
J'ai retrouvé ma terre, avec son vent frai et salé qui murmure du blues à mes oreilles ; ça me donne envi de jouer du sax sur la grève.
Fantasme
Ma tête bouillone, tandis que le soleil las de sa journée, tombe tranquilement. La porte s'ouvre laissant rentrer le vent qui vient me sussurer un écho. Des traces de pieds imprègnent le sable récemment découvert. Le paysage se patine, tout tend vers le gris, seule la plage paraît encore briller entre les rochers sombres. Mes pas se font incertains sur les caillous glissants, mais continuent car guidés par un espoir. Au loin une cigarette imite la lueur des balises, et regarde les derniers rayons orangés. Arrivant au niveau de la pointe, je m'allonge sur le matelas d'herbe, la brise douce de fin d'été me caresse et me borde. Presque endormie, je sens alors son corps se coller au mien. Sa chaleur rayonne et son souffle dans mes oreilles accélère mon coeur. Derrière nous le vieux dolmen repose sous la lumière diffuse de la lune.
Réveil tardif
La paupière en
s'ouvrant découvre la caresse des rayons de soleil d'une journée
hivernale,
la brise matinale a emporté avec
elle la couette nuageuse.
Torpeur qui s'évapore par la douce caresse des photons sur la peau,
autre qu'une source d'énergie, chaleur motivante annonçant une belle journée déjà quelque peu entamée.
Solitude
Déchirure langoureuse de mon coeur qui ne pouvant se refermer, ne fait que s'agrandir.
La Nuit
Nuit noire et froide que souvent l'on fuit, mais dont la pureté attire les penseurs.
Délicieux moment de calme et de plénitude.
D'abord un chuchotement délicat suivit d'un frisson, puis très vite l'immensité révélée émerveille.
L'éveil des sens et de la réflexion amène alors la prise de conscience et la modestie.
Sensation de vide qui se transforme en bien être, car bersée par un ballet majesteux.
Danse lente et sans fin faite de contrastes et de déséquilibres, mais aussi de complémentarité.
L'echo d'une mélodie que tout le monde fredonne et que chacun améliore.